Le réseau, dès les premiers projets, est considéré à travers deux zones : la ligne du Blayais et les lignes des « Landes de la Gironde », c’est-à-dire celles qui vont s’étendre à partir de St-Symphorien vers le nord, traversant les forêts de pins.
C’est en septembre 1871 que les premières propositions sont faites. En 1873 un « propriétaire de Carcans » suggère une ligne de Lesparre à St-Symphorien, et au mois de mai le Conseil Général vote le principe d’un réseau de 300 km dans la partie forestière de la Gironde.
Les concessions, à ce stade, sont fragmentées : le 19 avril 1975, messieurs de Perre et Perroud obtiennent la concession de Lesparre-St-Symphorien ainsi que Arès-Cap Ferret.
Quelques projets de gares apparaissent, tels que la jonction avec Bordeaux-Médoc (St-Louis), Lacanau, jonction Midi à Beautiran ainsi que Hostens. Cela est confirmé par un décret d’utilité publique le 4 octobre 1877. Mais le projet Ares – Cap-Ferret est enterré, Perroud se retrouve tout seul, et finit par se retirer.
A une date inconnue – mais semble-t-il la même année – une ligne de La Grave d’Ambarès à St-Ciers-sur-Gironde est concédée à messieurs Bouquié et Courtine. La traversée de la Gironde devant se faire sur un bac. C’est sans doute cette complication qui empêcha le projet de voir le jour. On note aussi que la concession de Bordeaux à Belin a été combattue par la Cie du Midi.
En 1878 aucun chantier n’a commencé. Les 27 août et 11 décembre, le C.G. 33 décide de lancer la construction. Le 30 juin 1880 un arrêté déchoit les concessionnaires du Blayais.
Faugère et Bernard font des propositions le 1er juillet 1880. Mais le 14 septembre de la même année le Préfet de la Gironde informe le C.G. que la Société Générale des Chemins de Fer Economiques, étant filiale de banques parisiennes, avait les moyens de construire le réseau.
La S.E. s’engage auprès de Bernard et Faugère à racheter la ligne du Nizan à Sore, et il faudra la médiation du Département pour les convaincre d’accepter.
La concession est signée avec la S.E. le 28 mai 1881 pour une durée de 99 ans.
La ligne Sore – Luxey fait l’objet de tractations séparées. Bien que située dans les Landes, c’est bien la Société des Economiques de la Gironde qui doit l’exploitera, puisqu’il s’agit d’une extension de la ligne le Nizan – St-Symphorien. Il faudra attendre le 30 novembre 1886 pour le contrat soit effectivement signé. Dès le lendemain la S.E. prend en main le service, mais en continuant d’appliquer le règlement d’exploitation de l’ancienne compagnie, jusqu’à la date du 26 janvier 1887 où c’est celui de la S.E. de la Gironde qui est appliqué sur cette ligne pourtant landaise. Plus tard, en 1902, Luxey deviendra une gare de correspondance entre le réseau de la S.E. Gironde et la S.A. du Ch. de Fer d’Intérêt local de Luxey à Mont-de-Marsan (création initiale de Pierre Ortal).
Suite : Le réseau.